Manolo VALIENTE
Manolo Valiente est né à Séville en 1908.
C’était un peintre, un sculpteur, un écrivain, un poète.
Le 10 février 1939, il fuit l’avancée des troupes franquistes , franchit la frontière et devient un exilé, « un réfugié ».
Entre le 10 février 1939 et le 9 juillet 1942, c’est l’internement. Il connaîtra d’abord les hôpitaux militaires de Perpignan, Carcassonne et Lézignan car blessé en 1937, il porte un corset. Ensuite, ce sera les camps du Barcarès, de Bram et d’Argelès.
Durant cet internement, d’une racine, d’un galet, d’un bout de bois, de planches, Manolo Valiente a tiré de nombreuses images de la vie concentrationnaire.
C’est là qu’il écrit « Un vilain rouge dans le sud de la France » où il raconte comment après avoir franchi la frontière, il est interné dans un paysage de baraques alignées et de plages balayées par la tramontane .Il nous fait partager la vie terrible des camps.
Après la douleur, la peur, la rancœur, voilà l’espoir et l’amour.En 1976, il obtient le premier prix du concours Lyre d’or de l’Académie du Disque et de la poésie.
Deux ans avant sa mort, il écrit en une nuit, son dernier ouvrage, testament mystique, sous le pseudonyme Juan de Pena : « roman de la passion et meurtre de Saint Jean ».
Il est décédé le 30 juin 1991 à Banyuls où il repose dans le cimetière de la ville.
M.C.
Puis il écrit « Arena y Viento », poésie lyrique, tragique, émouvante, parfois humoristique, où il dit sa souffrance d’exilé et son espoir en l’homme .Il signe son oeuvre « Juan de Pena » Cette œuvre est publiée en 1949 .
En 1942, il échappe à la rigueur des camps, grâce à l’intervention de son ami Henri Frère.
Il s’installe à Perpignan où il écrit, peint, sculpte.
En 1954, il achète le mas Calille à Banyuls, où il travaille dans la paix et dans une ambiance sereine .