S’agit-il vraiment d’une tour de guet comme l’étaient, semble-t-il, celles nommées plus haut. Ne serait-ce pas plutôt le donjon d’un château médiéval comme le laissent supposer les vestiges qui l’entourent ?
Michel Ferrer, dans TERRE D’ELS AVIS, apporte une réponse :
«Situé à 670 mètres d’altitude, il ( le château) se trouve sur un puig-serrat de la chaîne montagneuse qui relie le Col de Banyuls à la mer.
Véritable nid d’aigle, il est entouré de baus (à pics). Sa date de construction est inconnue mais toutefois on peut se demander s’il ne se trouve pas sur l’emplacement de la guarda de Moros qui, à la fin du premier millénaire, était signalé dans les limites territoriales du monastère de Sant Quirk. Sa dénomination de Quer-Roig vient certainement de la teinte rougeâtre (roig) que prennent les rochers schisteux (quer, rocher saillant) au lever du soleil. Ses murs d’enceinte couraient le long du Serrat ; d’ailleurs une vue aérienne permet de bien préciser ses fondations. Sur le côté sud de la tour actuelle apparaissent de grosses lloses liées entre elles par du mortier à chaux. Il servait de logis à une garnison et des céramiques grises d’époque médiévale ont été trouvées dans les environs.
Peu d’écrits le concernent mais, en 981, dans le Précepte de Lothaire, on parle du « Pogium Cario Rubio ». Au lendemain de la guerre privée qui a opposé, en 1385, François et Jehan de Pavo, ce dernier signait « donzell d’Apibus, de Collibo-Profundis et de Quer-Roig »
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Marcel Coste Bibliographie : Terre d’els avis de Michel Ferrer