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La tour de Querroig

Ce site fait actuellement l'objet d'un travail de recherche historique approfondie mené par:
                l'Association Européenne "Salvem Querroig"
Toute aide leur sera bienvenue.                                                E-mail: salvemquerroig@voila.fr 



Plusieurs tours ont été érigées dans un passé lointain sur le territoire de Banyuls, la plus majestueuse étant la tour Madeloc qui domine le village à 655 mètres d’altitude. Quelques unes, plus modestes, sont descendues tout près de la cité : la tour Pages, la tour Batlle, la tour Sagols. Mais il en est une, la tour  Querroig  ou Kerroig aussi haut perchée que la Madeloc, dont on ne devine rien depuis Banyuls. D’ailleurs il faut gravir la crête qui la porte pour en découvrir les ruines.
S’agit-il vraiment d’une tour de guet comme l’étaient, semble-t-il, celles nommées plus haut. Ne serait-ce pas plutôt le donjon d’un château médiéval comme le laissent supposer les vestiges qui l’entourent ?
Michel Ferrer, dans TERRE D’ELS AVIS, apporte une réponse :

«Situé à 670 mètres d’altitude, il ( le château) se trouve sur un puig-serrat de la chaîne montagneuse qui relie le Col de Banyuls à la mer. 

Véritable nid d’aigle, il est entouré de baus (à pics). Sa date de construction est inconnue mais toutefois on peut se demander s’il ne se trouve pas sur l’emplacement de la guarda de Moros qui, à la fin du premier millénaire, était signalé dans les limites territoriales du monastère de Sant Quirk. Sa dénomination de Quer-Roig vient certainement de la teinte rougeâtre (roig) que prennent les rochers schisteux (quer, rocher  saillant) au lever du soleil. Ses murs d’enceinte couraient le long du Serrat ; d’ailleurs une vue aérienne permet de bien préciser ses fondations. Sur le côté sud de la tour actuelle apparaissent de grosses lloses liées entre elles par du mortier à chaux. Il servait de logis à une garnison et des céramiques grises d’époque médiévale ont été trouvées dans les environs.

Peu d’écrits le concernent mais, en 981, dans le Précepte de Lothaire, on parle du « Pogium Cario Rubio ». Au lendemain de la guerre privée qui a opposé, en 1385, François et Jehan de Pavo, ce dernier signait « donzell d’Apibus, de Collibo-Profundis et de Quer-Roig »


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Marcel Coste             Bibliographie : Terre d’els avis  de Michel Ferrer