L'usine de Dynamite de Paulilles

1870 Alfred Nobel vient d’inventer le processus de fabrication de la dynamite. La France est en guerre ; Gambetta, intéressé par cette découverte, fait rechercher un site loin des zones de combats pour y installer une usine de fabrication.

Ce site sera Paulilles sur la commune de Port-Vendres.

1872 les premiers bâtiments sont construits et équipés. Commence alors la fabrication des éléments essentiels nécessaires à la composition de la dynamite.

La dynamite fabriquée permettra alors l’extension de la ligne de chemin de fer qui arrivera à Banyuls en 1875 et à Cerbère en 1878.

1879 le volume produit est estimé à 1000 tonnes. A partir de cette date, les besoins en dynamite vont s’amplifier ; percements de tunnels, extractions de minerais, creusement du canal de Panama, construction du Transibérien, etc...Le site de Paulilles devent le centre d’une vie ouvrière, sociale, et culturelle importante.Malheureusement, cette activité à haut risque donnera lieu, durant la centaine d’années de son existence, à une vingtaine d’explosions entrainant une quarantaine de morts.1975 la production avoisine les 4 000 tonnes répondant aux besoins importants créés par la construction de la station spatiale de Kourou en Guyanne.Dans les années qui suivent, la concurrence s’intensifie ; de nouvaux explosifs plus puissants voient le jour. Le site perd peu à peu de son importance, ce malgré la création d’une nouvelle application : la soudure par explosion de métaux difficiles à assembler entre eux.1984 la fabrication de la dynamite est abandonnée ; ne subsiste alors que la soudure par explosion.1991 pour cause d’incompatibilité avec l’environnement touristique, la soudure par explosion est transférée à Rivesaltes où elle continue à se développer de nos jours au sein de la société Nobel Clad.Après moultes péripéties, dont la proposition de création d’une marina, le site est racheté par le Conservatoire du Littoral. Le Conseil Général y créera un magnifique site touristique.On pourra toutefois regretter que la mémoire industrielle prévue au travers d’un musée Nobel n’ait été que partiellement conservée.

Paulilles dynamite