Pêche aux arts trainants : le gangui

Début de cette pêche pratiquée essentiellement dans les étangs à partir du Xème siècle

Le gangui en forme de poche était tiré par une seule embarcation sur les fonds plats, sableux ou sablo-vaseux et sur les herbiers de posidonies ou de zostères.

Par la suite, un autre type de gangui assez semblable, se différenciait du premier par deux “jambes” (bandes) et un “sac” construit de mailles de plus en plus petites et de fil plus gros au fur et à mesure qu’on se rapprochait du “cop” (poche).

Ce type de filet était tiré par une seule embarcation,généralement sur les herbiers de posidonies. L’ouverture des “jambes” était maintenue par une barre de bois. Les premiers ganguis de ce type ne dépassaient pas 6 mètres de long (jambes comprises). C’est avec ces ganguis qu’on pêchait la nuit les petites crevettes destinées à appâter les palangres “fins”, ou pour la pêche à la palangrotte. Mais la taille de ces ganguis grandit rapidement, pour dépasser les 20 mètres de long.

La barre de bois qui maintenait l’ouverture des jambes était particulièrement destructrice des fonds. Les vives protestations des pêcheurs conduisirent à l’interdiction de ce type de filet. Mais peu de temps après, deux Barcelonais imaginent l’utilisation de ce gangui en supprimant la barre de bois garnie de plomb, ce qui permettait l’ouverture de celui-ci par la traction de deux barques à voile latine, auxquelles on donna l’appellation de “boeufs”. Depuis, “gangui” et “boeuf” sont souvent confondus.